Atelier professionnel Radon & Qualité de l'Air Intérieur
Approche-ÉcoHabitat
Le 53
53, impasse de l'Odet
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Radon
Atelier Professionnel
& Qualité de l'Air Intérieur
Utilisation d’un détecteur passif
La norme NF ISO 11665-8 spécifie le protocole de mesure appelée mesure de dépistage. Elle sert de référence dans le cadre de mesures réglementaires.
Cette norme décrit les méthodes de mesure utilisées pour évaluer la concentration annuelle du radon dans les bâtiments, lors de la phase de dépistage.
Elle ne traite ni du diagnostic technique ni de la spécification de travaux de remédiation.
Il convient donc de respecter une méthodologie particulière et certaines recommandations, lorsque l’on utilise un détecteur passif.
Comment ça marche ?
Les détecteurs passifs se présentent le plus souvent sous la forme de petits boitiers en plastique. Ils doivent répondre aux critères de la norme NF ISO 11665-4.
Ces boitiers intègrent un « film » sensible appelé détecteur solide de traces nucléaires (DSTN).
Lorsqu’il est exposé, le film va enregistrer les particules alpha (α) émise par le radon et ses descendants à vie courte présents à proximité du détecteur.
Ainsi, plus la concentration en radon est élevée, plus le nombre de traces laissées sur le film sensible est important.
Lors de l’analyse en laboratoire, ces traces sont comptabilisées à l’aide d’un microscope électronique.
En rapportant le nombre de traces à la durée d’exposition, il devient possible de déduire la concentration en radon en Bq/m3 d’air.
Conseils d’utilisation
Où installer le détecteur ?
Le détecteur doit être placé dans une pièce de vie occupée et chauffée de manière régulière, au niveau le plus bas du logement.
On le posera sur un meuble à une hauteur comprise entre 1 m et 1.5 m du sol, représentative des conditions d’inhalation des occupants.
Le détecteur sera placé à l’abri des enfants ou des animaux, d’une source de chaleur ou des rayonnements solaires directs. On évitera également de le placer à proximité d’un appareil électrique, d’une télévision, d’un radiateur, ou dans la cuisine pour le protéger des dépôts de graisse.
Il doit toujours rester ouvert et ne doit pas être déplacé. Il est très important de ne pas toucher le film (traces de doigts, nettoyage), si celui-ci est visible (détecteur de type ouvert).
Pendant la période de pose, conserver un mode de vie ordinaire et ne pas modifier ses habitudes (en particulier liées à l'aération - ne pas surventiler).
Combien de détecteur faut-il prévoir ?
Le nombre de détecteur dépend de la taille de l’habitation.
En général, un seul détecteur suffit pour une première mesure de dépistage dans un bâtiment homogène.
Pour un bâtiment disposant de plusieurs zones de caractéristiques différentes ou d’une extension, il est conseillé d’utiliser un détecteur par zone homogène.
Quand effectuer le dépistage ?
La période idéale de mesure est l’automne hiver, quand les habitations sont chauffées et confinées (période du 1er octobre au 15 avril).
L’habitation doit être occupée de manière régulière et les habitudes d’utilisation du bâtiment ne doivent pas être modifiées (chauffage, ventilation), afin que le dépistage soit représentatif de la valeur moyenne annuelle.
Combien de temps dure le dépistage ?
La durée minimum est de deux mois à trois mois.
Plus la durée est longue plus le résultat est représentatif.
A contrario, une période de dépistage trop courte ne correspondra pas à l’évaluation de l’exposition au radon des personnes.
Que faire après la mesure ?
Le détecteur doit être adressé rapidement au laboratoire d’analyse dans l’enveloppe retour fournie avec le kit de dépistage.
Il est très important de bien indiquer les dates de pose et de dépose du détecteur et de remplir le questionnaire anonymisé nécessaire à l’analyse.
Les résultats du dépistage vous parviendront dans un délai de 2 à 3 semaines, par mail ou voie postale.
Interprétation des résultats
Le résultat du dépistage est inférieur au seuil de référence fixé à 300 Bq/m3
Aucune action relative au radon n’est nécessaire.
Il convient toutefois de s’assurer que la qualité de l’air intérieur est satisfaisante, en vérifiant notamment l’absence d’humidité intérieure (condensation, moisissures) et la conformité du raccordement des appareils à combustion s’il existent.
Le résultat du dépistage est supérieur au seuil de référence fixé à 300 Bq/m3
La réduction du niveau de radon est nécessaire.
Des solutions de remédiation doivent être envisagées.
Un diagnostic technique relatif à la présence de radon dans les immeubles d’habitation peut être réalisé.
Il fournira une description générique des actions correctives recommandées, ainsi que la méthodologie générale de choix et d’adaptation au bâtiment concerné.
Leur importance et les délais de mise en œuvre seront adaptés au niveau de radon.
Elles pourront être réalisées en une seule fois ou par étapes, mais aussi intégrées dans des travaux d’amélioration de l’habitat ou de rénovation énergétique.
Traces laissées sur le film par les particules alpha du radon et ses descendants.